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Syrie : l’ère post-Bachar al-Assad se met en place

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Alors que la poussière retombe sur la chute spectaculaire du dirigeant syrien Bachar al-Assad, l’avenir politique du pays commence à se dessiner timidement.

Les Syriens ont accueilli dans la joie cette nouvelle réalité, qui a mis fin à 24 années d’un régime étouffant et violent qui selon des estimations a fait plus de 500 000 morts depuis 2011.

Ils espèrent que cette paix nouvellement trouvée pourra durer, et la direction de la coalition rebelle qui a chassé le clan Assad se fait l’écho du même sentiment.

Avec un premier objectif affiché, celui de contrôler les armes nombreuses qui circulent dans le pays.

Le chef islamiste du plus grand groupe d’insurgés de Syrie, Hayat Tahrir al-Cham (HTC), a appelé les combattants de toutes les factions à retourner dans leurs bases et à déposer les armes, alors que la Syrie se prépare à entamer son prochain chapitre.

“Demain matin, lorsque les institutions commenceront à s’occuper des services, de la sécurité et de la police, j’espère que tous ceux qui portent une arme se rendront à leur base et s’engageront dans leur division, leur bataillon ou leur brigade. Nous n’accepterons ni ne permettrons le (chaos) des armes apparaissant ou tirant dans les rues”, a déclaré Abou Mohammed al-Joulani, (de son vrai nom Ahmed al-Chara), chef du HTC.

Une grande question demeure, al-Joulani aura-t-il assez de soutien pour empêcher une situation comme l’a connue l’Irak après la chute de Saddam Hussein ? Saura-t-il rassembler la mosaïque de communautés, de religions, pacifier les groupes terroristes comme l’État Islamique, qui opèrent toujours en Syrie ? Parviendra-t-il à souder un peuple dévasté par près de 50 ans de régime Assad (père et fils) ? Gérer le retour des réfugiés disséminés dans les pays voisins ? Le travail est énorme.

Première étape : un gouvernement de transition

Mohammed al-Joulani dont le groupe a mené d’autres groupes d’opposition dans l’offensive de 12 jours visant à détrôner Assad, a confié à Mohammed Ghazi al-Jalali, la supervision les institutions de l’État et la continuité des services sociaux jusqu’à ce qu’ils soient transférés.

Ce dernier occupait le poste de Premier ministre sous la direction d’Assad depuis mi-septembre, a été capturé et escorté hors de son bureau dimanche, entouré d’un groupe d’hommes armés. Il a depuis déclaré qu’il était prêt à céder le pouvoir et à coopérer avec les rebelles.

On ne sait pas combien de temps durera la mission de M. al-Jalali, mais dans des interviews accordées à des médias arabes, il a déclaré être en contact avec le chef du HTC pour discuter de la gestion de la période de transition. Il a également déclaré avoir reçu l’assurance qu’aucun Syrien ne serait blessé par les groupes rebelles ou victime de discrimination en raison de ses croyances religieuses ou culturelles, et il a appelé à des élections libres et équitables qui redonnent le pouvoir au peuple.

“Je ne partirai pas et je n’ai pas l’intention de partir. J’attends que l’on garantisse de manière pacifique la continuité des autorités publiques et des institutions, ainsi que la sécurité de tous les citoyens”, a déclaré M. al-Jalali.

Un couvre-feu de 13 heures imposé à Damas au premier jour du régime post-Assad

Les rebelles syriens ont décrété un couvre-feu de 13 heures à Damas, au tout premier jour du renversement du gouvernement Assad.

Le couvre-feu qui a débuté à ce dimanche à 16 heures, heure locale, s’est achevé à 5 heures du matin ce lundi 9 décembre, les rebelles syriens cherchant à consolider leur contrôle sur la ville et ses principales institutions.

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