Une question qui se pose apres la victoire écrasante de pastef au lendemain des élections législatives anticipées de dimanche, politiques , spécialiste et société civile se prononcent dans ce journal
Ousmane Sonko doit quitter la primature pour la présidence de l’Assemblée nationale. C’est l’avis du fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine. Le doyen de la société civile sénégalaise affirme que c’est la seule configuration possible pour assurer l’équilibre des pouvoirs, car, dit-il, l’actuel Premier ministre peut « promouvoir le pouvoir parlementaire, qui est un des mécanismes majeurs de transformation de la société. Pour servir le Sénégal et contribuer à l’équilibre des pouvoirs, il doit occuper la présidence du Parlement. Président du Parlement, Ousmane Sonko en fera un pouvoir qu’il n’a jamais été dans l’histoire politique ».
En outre, toujours selon le droit de l’hommistes cette victoire provisoire de la coalition Pastef doit replacer l’Assemblée nationale dans son rôle initial. Pour M. Tine, « on peut densifier le Parlement en renforçant les capacités des parlementaires par le recrutement d’assistants parlementaires qui soutiennent, conseillent et orientent efficacement. Se concerter et s’entendre sur un Premier ministre efficace, compétent, expérimenté et politique. Une intelligence politique consciente des enjeux politiques, économiques, sociaux et écologiques du moment, pour agir en conséquence ». Ceci, sans laisser en rade l’opposition qui, selon lui, « doit être reconnue comme une institution », car « la rupture systémique » doit se faire avec tous les Sénégalais dans le « respect des valeurs de la République et dans le respect de l’égalité ».
Par ailleurs Maurice Soudieck Dione professeur en science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, estime qu’il est nécessaire de nommer un chef du gouvernement technocrate, afin qu’il soit placé sous l’autorité politique et institutionnelle du président de la République. Selon lui, cela rendrait la gouvernance plus facile et éviterait les conflits entre ce dernier et son Premier ministre.
Sur la meme lancée l’enseignant chercheur ajoute qu’En raison de sa force politique, occuper le poste de Premier ministre pourrait être risqué pour Ousmane Sonko, car ce poste est souvent un poste « fusible », tandis qu’il reste l’élément central de la scène politique. Il serait donc préférable qu’il soit président de l’Assemblée nationale, car cela limiterait les risques de dualité ou de concurrence au sommet de l’État.
Pour terminer l’universitaire souligne qu’une telle démarche créerait également une complémentarité, à l’instar de celle qui existait entre maitre lamine et le président Léopold Sédar
Senghor. Un schéma dit-il pertinent.
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