Face à une nouvelle procédure de levée de son immunité parlementaire, Moustapha Diop, ancien ministre du Développement industriel et des PME, a vivement contesté les accusations portées contre lui ce vendredi devant la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale. Déjà visé par une première levée dans l’affaire Tabaski Ngom, le député a dû s’expliquer cette fois sur la gestion du marché des masques anti-Covid attribué à son ministère durant la pandémie.
Dans un plaidoyer marqué par la colère et le défi, Moustapha Diop a rejeté les soupçons de détournement. « Tout le monde a été payé, mais on nous reproche seulement d’avoir payé en liquide. Ce n’est pas un délit, mais une faute de gestion qui devait être arbitrée par la Chambre financière de la Cour des comptes », a-t-il déclaré, niant toute responsabilité pénale dans cette affaire.
Plus offensif encore, il a dénoncé une justice à deux vitesses et un traitement politique ciblé : « Si vous voulez, faites comme la dernière fois en retirant mon immunité. Ça m’est égal. Vous vous acharnez contre moi pour une affaire de 2,5 milliards F CFA, qui ne représentent même pas 0,1 % du budget national, alors qu’il y a d’autres ministres qui ont géré 500 milliards. Où sont-ils ? Pourquoi sommes-nous seulement quatre ministres au banc des accusés ? Je n’accepterai pas d’être l’agneau du sacrifice ! »
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