À Diamniadio, le ton est monté. En clôturant la quatrième conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité, le Premier ministre Ousmane Sonko a vivement dénoncé le bradage des ressources naturelles du Sénégal et a promis une contre-offensive à travers la renégociation des contrats pétroliers, gaziers et miniers.
« Le Sénégal ne percevra que 13 % des revenus issus de l’exploitation du gaz, selon les prévisions. C’est inacceptable ! », a-t-il lancé, fustigeant les accords signés qui, selon lui, dépouillent le pays de ses richesses au profit d’intérêts étrangers.
S’appuyant sur des données édifiantes, il a révélé que sur les cinq dernières années, les activités minières ont généré 4 290 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires pour seulement 400 milliards reversés à l’État, toutes taxes et dividendes confondus. Un modèle économique qu’il juge profondément injuste.
Le Premier ministre a également pointé la faiblesse structurelle du système fiscal sénégalais, qui étouffe une minorité de contribuables au lieu de bâtir une fiscalité juste et élargie. « Il nous faut asseoir une fiscalité équitable, avec des taux raisonnables et une assiette plus large », a-t-il plaidé.
Résolu à rompre avec ce cycle de dépendance économique, Ousmane Sonko a annoncé des discussions à venir pour renégocier les contrats déséquilibrés et réaffirmer la souveraineté économique du pays. « Il faut que les richesses de ce pays profitent réellement au peuple sénégalais », a-t-il martelé, en appelant à une « sainte alliance » nationale autour des intérêts stratégiques.
Enfin, il a galvanisé ses concitoyens en lançant un appel solennel à l’unité : « Face aux mastodontes économiques, seule la cohésion nationale nous permettra de triompher. »
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