Au Sénégal, certains partis politiques se confondent avec leur président-fondateur qui est une personnalité indéboulonnable, presque Secrétaire Général national à vie. Alors que situation actuelle du pays exige bel et bien des renouvellements au sein des partis.
Au parti Démocratique Sénégal depuis sa création en 1974, le PDS n’a connu qu’un seul S. G national. Alors que ce dernier est aujourd’hui âgé de 99 ans, les libéraux n’ont jusque-là pas encore annoncé de congrès de renouvellement de leurs instances. En plus depuis sa perte du pouvoir en 2012, le parti n’a jamais participé à une élection présidentielle. Conséquence plusieurs responsables ont quitté et créé leurs formations politiques.
Au Parti socialiste, même si les verts ont connu 3 secrétaires généraux, l’actuelle dirigeante, qui assure l’intérim, est de plus en plus bousculé par certains responsables après la chute de régime de leur allié Macky Sall. Ce dernier qui a le plus jeune parti contrairement aux ceux cités, garde jalousement les reines de l’APR nonobstant la perte du pouvoir en 2024 et son déménagement au Maroc où il gère ses activités professionnelles privées.
Aujourd’hui les élections présidentielles et législatives de 2024 ont montré une nouvelle configuration de l’espace politique sénégalais où ces partis politiques ne jouent plus le rôle qui était le leur il y’a 20 ans. Ils sont donc tenus d’opérer des renouvellements ou de s’effacer simplement. Alors ces partis disposent de jeunes capables d’assurer la relève mais ils sont relégués au dernier plan et pourtant ce sont eux qui sont utilisés comme boucliers pendant les campagnes électorales s’attaquant aux adversaires et assurant l’essentiel du travail sur le terrain.
Aujourd’hui l’alliance citoyenne et le travail ACT semble donner l’exemple avec leur congrès extraordinaire qui a vu Abdoul Mbaye passé le flambeau à Ibrahima Thiam. A l’AFP aussi même si le prochain SG aura des responsabilités limitées par rapport à celles dont disposer son fondateur, il faut quand-même saluer cette décision de Moustapha Niasse. Il est important de rappeler que l’ère de la création d’un parti politique pour un moyen de lever de fonds est résolue, place maintenant aux formations politiques qui vont participer au débat démocratique, contribué à la formation civique et politique des citoyens.
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