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54 milliards FCFA de pertes : Le TER peine à trouver sa vitesse de croisière

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Le Train express régional (TER) du Sénégal, symbole de modernité et d’ambition infrastructurelle, roule à perte depuis son lancement. Cette réalité, connue de tous mais rarement avouée publiquement, a été mise en lumière par Yankhoba Diémé, ministre des infrastructures, des transports terrestres et aériens, lors d’une visite officielle ce jeudi.

Selon le ministre, le TER ne génère que 60 % des revenus nécessaires à sa propre exploitation. En clair, les recettes issues du transport des passagers ne permettent pas de couvrir la totalité des coûts opérationnels. « Le fait aujourd’hui que le TER n’ait pas une vocation régionale nous coûte assez, minore ce qu’on peut faire. Ça a un coût énorme », a-t-il déclaré.

Le coût de cette situation pour l’État est estimé à environ 18 milliards de francs CFA par an. « Vous le cumulez pendant les trois ans d’exploitation, on se retrouve avec 54 milliards CFA », a précisé Yankhoba Diémé. Cette somme, injectée pour combler le déficit, pèse lourdement sur les finances publiques.

Vers une extension pour redresser la situation
Pour sortir de cette impasse financière, le ministre préconise d’étendre le réseau du TER afin qu’il remplisse enfin sa vocation régionale. « Ce qu’il faut, c’est réussir la phase d’embrayage qui consiste à mener le TER à sa vraie vocation », a-t-il expliqué. L’ambition affichée est de poursuivre la phase 2 du projet et de relier davantage de régions sénégalaises pour augmenter la rentabilité du réseau.

L’échéance 2026 : Renégociation stratégique avec la SNCF
Le contrat d’exploitation signé avec la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) arrivera à échéance en 2026. Conscient des enjeux, l’État sénégalais prépare déjà les négociations afin de maximiser les retombées économiques de cet accord. L’objectif est clair : obtenir de meilleures conditions et redonner un souffle nouveau au TER, qui a coûté près d’un millier de milliards de francs CFA.

Un avenir incertain mais nécessaire
Malgré les difficultés, Yankhoba Diémé se veut résolument optimiste. Pour lui, « il n’est pas question de rebrancher quoi que ce soit. Il faut continuer ». Une continuité qui passera nécessairement par des investissements supplémentaires mais aussi par une vision stratégique pour que le TER devienne enfin un levier de développement régional.

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