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Procès en diffamation : la Cour d’appel confirme la condamnation de Madiambal Diagne

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La Cour d’appel a tranché dans le dossier de diffamation opposant Madiambal Diagne à Souleymane Teliko. Lors de l’audience qui s’est tenue ce lundi, la juridiction a décidé de maintenir le verdict rendu en première instance. Pour rappel, Madiambal Diagne avait été reconnu coupable de diffamation après avoir tenu des propos controversés à l’encontre du magistrat Souleymane Teliko. L’affaire trouve son origine dans une émission où le journaliste avait évoqué un rapport des Chambres africaines, suggérant que Teliko aurait perçu indûment certaines indemnités. Selon lui, ses déclarations n’étaient ni calomnieuses ni malveillantes, mais s’inscrivaient dans une démarche visant à préserver la transparence au sein de l’institution judiciaire, en se basant sur des faits établis.

Face aux juges de la Cour d’appel, Madiambal Diagne a fait part de son incompréhension face à cette condamnation, qu’il considère infondée. «Nous étions parvenus à un accord avec la partie civile, mais cette dernière a finalement décidé de faire marche arrière», a-t-il regretté. Se disant victime d’un acharnement judiciaire, il a réaffirmé qu’il n’avait agi qu’en quête de vérité. «Si défendre l’intégrité de la justice me vaut une condamnation, j’en prendrai mes responsabilités», a-t-il ajouté.

Madiambal a également pointé du doigt des atteintes à ses droits, affirmant que la procédure n’avait pas été respectée, notamment en ce qui concerne sa convocation. Il a par ailleurs dénoncé un traitement biaisé de l’affaire, soulignant que certains propos injurieux qui lui auraient été adressés par Souleymane Teliko n’avaient pas été consignés dans le procès-verbal. Une plainte qu’il avait déposée en retour a d’ailleurs été rejetée, faute de preuves matérielles. Son avocat, Me Abdou Dialy Kane, a mis en avant une irrégularité juridique majeure, arguant que son client ne pouvait être poursuivi qu’en tant que complice et non en tant qu’auteur principal. Il a ainsi plaidé l’invalidité de la citation initiale et remis en question la régularité du jugement de première instance. «Une Cour d’appel ne peut pas requalifier les faits dans le cadre du délit de presse. Cette décision repose sur une base juridique contestable», a-t-il soutenu, demandant purement et simplement l’annulation des poursuites.

Dans la même lignée, Me Arona Basse, un autre avocat de la défense, a insisté sur la nullité de la citation, soulignant qu’elle ne mentionnait pas clairement les dispositions légales sur lesquelles elle s’appuyait. Bien que le parquet général n’ait pas fait appel, son représentant a néanmoins pris la parole pour défendre la décision initiale, estimant qu’elle était fondée sur des éléments solides et juridiquement valables. Il a ainsi plaidé pour sa confirmation. De son côté, Me Mbaye Sène, avocat de Souleymane Teliko, a défendu la réputation de son client, rappelant qu’il était un magistrat respecté et intègre. Il a insisté sur le fait que les propos tenus par Madiambal Diagne avaient causé un tort considérable et que leur caractère diffamatoire ne faisait aucun doute. «L’auteur des faits a lui-même reconnu ses déclarations. Il est primordial que justice soit rendue», a-t-il affirmé, demandant la confirmation de la condamnation.

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