Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) ne compte pas soutenir les autorités qui envisagent une réduction des salaires pour, selon elles, sortir le Sénégal du gouffre dans lequel il est plongé. Pour les camarades de Dr Mamadou Demba Ndour, qui ont fait face à la presse, il est hors de question de toucher aux salaires des travailleurs dans le secteur de la santé. «Depuis les indépendances, le corps médical a été l’un des rares à avoir subi une injustice notable en termes de rémunération. Cette annonce des autorités ne concerne en aucun cas les professionnels de la santé. L’idée d’une réduction des salaires des médecins, pharmaciens, chirurgiens et dentistes n’est pas acceptable». Au contraire, pour ces spécialistes, il est temps d’avoir une augmentation de salaire, surtout au moment où d’autres corps de la fonction publique, bénéficiant de rémunérations bien plus élevées que les nôtres».
Outre cet aspect lié à une éventuelle réduction des salaires des agents de la fonction publique, ces médecins spécialistes ont, aussi, invité les autorités à prendre les dispositions nécessaires pour la résolution des crises dans le système de santé. Ils ont rappelé que le système de santé fait face à des problèmes liés au manque d’infrastructures adéquates et d’équipements médicaux de pointe. «Une situation qui impacte directement sur la qualité des soins», selon De Ndour.
Aussi, poursuit-il, «la maintenance hospitalière est aujourd’hui l’un des maillons les plus faibles de notre système de santé. Les médecins sont limités à cause d’un manque de matériels adéquats : Des équipements médicaux modernes et en bon état de fonctionnement, une formation et des compétences de haut niveau. Sans équipement de qualité, peu importe le niveau de compétence des praticiens, ils ne peuvent remplir la mission de soulager la souffrance des patients».
Le médecin à, aussi, constaté pour le regretter qu’au Sénégal, une seule machine de radiothérapie est fonctionnelle et elle se trouve à Touba. «Nous demandons à l’État d’accélérer le processus pour réparer cet outil crucial et d’envisager la mise en place d’une planification soutenue pour la multiplication de ces appareils. Le manque d’appareils de radiothérapie est un problème grave qui affecte directement la prise en charge des malades. Deux appareils de radiothérapie ne suffisent pas au Sénégal, il est impératif que nous doublions nos efforts pour subvenir aux besoins des populations et garantir un traitement efficace à tous les malades», a-t-il conclu.
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