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Donald Trump signe ces premiers décrets symboliques devant des milliers de ses partisans

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ÉTATS-UNIS – Il décrète tel un empereur. Avant même la cérémonie officielle de signatures à la Maison-Blanche, Donald Trump a promulgué ce lundi 20 janvier des premiers décrets symboliques, installé sur un bureau sur la scène de la Capital One Arena à Washington, devant une foule opaque et bruyante.

Le 47e président des États-Unis a commencé par signer un décret annulant 78 mesures de l’ère Biden, rapporte la BBC. Dans un show préparé, le républicain a montré sa signature officielle à ses milliers de partisans réunis, suscitant des applaudissements nourris.

Le HuffPost fait le point sur les principaux décrets.

· Sortie de l’Accord de Paris sur le climat

Le président climatosceptique a confirmé par un décret le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, freinant ainsi les efforts mondiaux de baisse des émissions de gaz à effet de serre. « Les États-Unis ne saboteront pas leurs propres industries pendant que la Chine pollue en toute impunité », a-t-il martelé.

· Décret contre la « censure »

Dans des propos flous sur la liberté d’expression, le président a également dit prendre « un décret pour mettre fin immédiatement à la censure du peuple américain par le gouvernement fédéral ».

· Réduire l’inflation au plus vite

Concernant l’économie, Donald Trump a semblé dire qu’il ordonnerait la fin de la taxe sur les pourboires. Mais comme le fait remarquer The Guardian, les changements au code des impôts sont généralement effectués par une action du Congrès.

Il souhaite également « un mémorandum présidentiel ordonnant à chaque membre de mon cabinet de mobiliser tous les pouvoirs à leur disposition pour vaincre l’inflation et réduire rapidement le coût de la vie ».

· Fin du télétravail pour les fonctionnaires

Le président a annoncé également des décrets « sur le gel de la réglementation et la pause dans les embauches au niveau fédéral ». Il justifie cette mesure pour « s’assurer que nous n’embauchons que des personnes compétentes et fidèles aux Américains. » Une exception est faite pour l’embauche des militaires.

Concernant le dossier du travail, un autre décret « impose aux fonctionnaires fédéraux de revenir travailler au bureau à plein temps avec effet immédiat ».

« Les chefs de tous les départements et agences (…) doivent, dès que possible, prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux dispositions organisant le télétravail et demander aux employés de retourner aux postes qui leur sont assignés à temps plein », précise la Maison Blanche sur son site internet.

· Décret de grâce de certains émeutiers du Capitole

Dès son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump a ensuite signé plus tard lundi soir le décret de grâce en faveur de centaines de personnes condamnées pour leur participation à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, les qualifiant de nouveau d’« otages ».

« C’est pour le 6 janvier, pour les otages, environ 1 500 personnes qui seront complètement graciées », a précisé le nouveau président.

· Retrait de l’OMS

Donald Trump a aussi apposé sa signature pour retirer les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « L’OMS nous a escroqués », a-t-il accusé, après avoir déclaré au moment où il signait ce décret que la contribution des États-Unis à l’organisation internationale était beaucoup plus importante que celle de la Chine.

· Sursis pour TikTok

Le président américain a également ordonné à son gouvernement de suspendre pour 75 jours l’application de la loi interdisant le réseau social TikTok aux États-Unis.

Cette loi votée par le Congrès en 2024 et entrée en vigueur dimanche impose à la maison mère de la plateforme de la vendre sous peine d’interdiction sur le territoire américain.

· Cuba revient sur la liste noire des États soutenant le terrorisme

Autre décret suscitant déjà la polémique : le républicain est revenu sur la décision de l’administration Biden de retirer Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme, a indiqué la Maison Blanche. Cuba a qualifié « d’acte d’arrogance et de mépris de la vérité » sa réintroduction par Washington sur cette liste.

· Offensive sur l’immigration

Depuis la Maison Blanche, il a également proclamé un « état d’urgence à la frontière sud » avec le Mexique, permettant de mobiliser les forces armées « pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays ». Dès ce lundi, l’application lancée par l’administration Biden pour permettre aux demandeurs d’asile de prendre un rendez-vous afin de déposer leur dossier avant d’entrer aux États-Unis a cessé de fonctionner.

Il a aussi signé un autre décret remettant en cause le droit du sol, qu’il a qualifié de « ridicule » face à la presse dans le Bureau Ovale. Or cette disposition est prévue par le 14e amendement de la Constitution, ce qui entraînera nécessairement des recours en justice.

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