La ville de Saint-Louis du Sénégal, déclarée patrimoine mondial de l’UNESCO, est construite sur une île de sable dans l’estuaire du fleuve Sénégal (côte ouest de l’Afrique). Sur le côté ouest de Saint-Louis, une longue et étroite langue de sable, la langue de Barbarie, protège la ville des submersions marines. Jusqu’à la fin de l’année 2003, l’île de Saint-Louis était située à une trentaine de kilomètres en amont de l’embouchure du fleuve. Par conséquent, la ville a été soumise à des inondations récurrentes, se produisant souvent vers la fin de la saison des pluies, en raison des faibles conditions de décharge de l’eau de la rivière dans l’océan.
Pour réduire le problème, une brèche a été ouverte dans la langue de Barbarie au début d’octobre 2003, à environ 7 km au sud de la ville. Après quelques mois, l’écart s’est considérablement creusé et il y a maintenant une augmentation considérable de l’influence marine dans le régime hydrologique. Mais l’ouverture de ce canal de délestage ou brèche à l’embouchure du fleuve est à l’origine de profonds bouleversements de l’écosystème marin et de nombreux chavirement mortels de pirogues de pêcheurs.
Aujourd’hui on estime à plus de 600 personnes tuées d’où l’urgence de prendre des mesures draconiennes contre ce tueur silencieux. Il y’a juste une semaine, deux pirogues ont chaviré d’au moins 7 morts et 6 portées disparues. Et Dans un contexte où les tragédies se multiplient au passage des pirogues sur ce dangereux chenal, les populations continuent de lancer un ultime appel pour faire stopper ces drames. L’actuelle ministre des pêches et activités maritimes a, dans un communiqué, donné des garanties pour trouver des solutions avec toutes les parties prenantes. Pour Rappel en 2020, après 17 ans de d’attente et de promesses, le ministre d’alors Alioune Ndoye avait lancé le démarrage du dragage de la brèche mais hélas pour la stabiliser il faut des années d’études avant toute intervention, comme le préconisent les experts.
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