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Marine Le Pen s’oppose à l’aide annoncée pour l’Ukraine (et livre un double aveu)

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Alors que le spectre d’un désengagement américain en Ukraine provoque l’inquiétude de l’Europe occidentale, Emmanuel Macron a annoncé dans la soirée du mercredi 26 mars une aide militaire supplémentaire de deux milliards d’euros. Une assistance décrite comme une « garantie de sécurité » qui comprend « des missiles antichar Milan », « des moyens de défense aérienne comme des missiles Mica » qui équipent les avions de chasse Mirage fournis à l’Ukraine, « des missiles de défense sol-air Mistral », « des blindés VAB », « des chars AMX-10 RC », « de nombreuses munitions dont certaines téléopérées » et « des drones ».

Le chef de l’État a également annoncé « des productions d’équipements en Ukraine » rendues possibles « grâce aux partenariats noués avec nos entreprises de défense ». Voilà donc en quoi consiste le paquet d’aides détaillé par le président de la République. Mais pour Marine Le Pen, c’en est trop. Dans un message publié sur le réseau social X, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale s’est focalisée sur la somme prononcée par Emmanuel Macron.

Les calculs ne sont pas bons

« Dette de la France ce soir : 3 300 milliards d’euros + 2 », a-t-elle fustigé, tandis que plusieurs élus RN ont à la fois démontré leur réticence à aider Kiev et leur mécompréhension des mécanismes d’aide. « Nos agriculteurs meurent à petits feux, nos hôpitaux manquent de tout, des millions de Français n’arrivent plus à se chauffer, des retraités vivent avec moins de 900 euros par mois… La dette publique atteint des sommets et menace gravement l’avenir de nos enfants… », a grondé l’eurodéputé RN Gilles Pennelle.

Pourtant, et n’en déplaise au parti qui a du mal à se défaire d’une russophilie plus ou moins assumée, le paquet d’aides annoncé par Emmanuel Macron n’a, d’un point de vue comptable, rien à voir avec un alourdissement de la dette. Et pour une raison simple : cette assistance se fait « par du remplacement d’anciens matériels de nos armées et par du nouveau matériel prévu par la loi de programmation militaire », détaille au HuffPost le cabinet du ministre des Armées. Votée en 2023, la « LPM » couvre les dépenses militaires de l’année 2024 jusqu’à l’année 2030 (donc son coût est déjà compris dans le budget examiné et adopté chaque année).

Par ailleurs, ce renfort va aussi se réaliser « par l’achat directement d’armement par l’Ukraine via notamment des mécanismes européens », poursuit-on de même source. Il est donc faux, d’affirmer que le chiffre annoncé par Emmanuel Macron va aggraver la dette. Il est en revanche vrai d’affirmer que ce type de narratif est plutôt conforme à celui développé par la propagande du Kremlin auprès des opinions publiques occidentales.

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