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Guerre en Ukraine: ce que vient faire Zelensky à Paris avant un sommet organisé par Macron

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Volodymyr Zelensky sera à Paris dès ce mercredi 26 mars en fin de journée. Le président ukrainien va être reçu à l’Élysée par son homologue français Emmanuel Macron. Les deux hommes vont s’entretenir en vue de “préparer” le sommet du lendemain qui se tient à Paris.

Alors que des pourparlers sur un cessez-le-feu en Ukraine sont en cours par l’intermédiaire des États-Unis, les membres de la “coalition des volontaires” lancée par la France et le Royaume-Uni veulent passer à la vitesse supérieure.

Cette réunion est la troisième du genre après celles de l’Élysée le 17 février et de Londres le 2 mars. Une trentaine de pays alliés prêts à aider davantage l’Ukraine et à sécuriser un éventuel cessez-le-feu entre Kiev et Moscou seront présents à Paris ce jeudi.

Zelensky veut savoir “qui est prêt”

Entre Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron, le téléphone a beaucoup chauffé ces dernières semaines. Les deux dirigeants échangent très régulièrement. C’est d’ailleurs Emmanuel Macron qui avait convaincu le président ukrainien d’aller à Washington pour rencontrer Donald Trump.

Ce mercredi, “le chef de l’État redira au président Zelensky que la France fera de la poursuite et du renforcement du soutien militaire et financier à l’Ukraine sa priorité absolue”, a déclaré l’Élysée dans un communiqué.

De son côté, le président ukrainien a notamment déclaré vouloir savoir “qui est prêt” à participer à un contingent de la paix en Ukraine. En effet, l’épineuse question de l’envoi de troupes en territoire ukrainien en cas de trêve avec la Russie sera au cœur des discussions de ce sommet.

Mettre en place des garanties de sécurité

Cette réunion visera “à tirer des conclusions opérationnelles”, a précisé la présidence française.

Elle s’inscrit dans la lignée des réunions ces dernières semaines à Paris et Londres pour mettre en place des “garanties de sécurité” pour Kiev dans le cadre d’un éventuel futur accord de paix avec la Russie, que tentent d’arracher les États-Unis de Donald Trump.

Cette nouvelle édition doit permettre de “finaliser” les travaux sur le soutien militaire “à court terme” à l’Ukraine, sur “un modèle d’armée ukrainienne durable et soutenable pour prévenir des invasions russes” à l’avenir, et sur ces “garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes”, y compris par des déploiements terrestres sur le sol ukrainien, avait dit la semaine dernière le président français.

“Être préparés pour toutes les éventualités”

Selon l’Élysée, l’ordre du jour du sommet s’articulera autour de quatre grands points. D’abord, la poursuite du soutien militaire à l’Ukraine et les contributions que chacun peut apporter. Ensuite, les modalités d’un “cessez-le-feu complet” – qui reste encore bien loin en raison des conditions exigées par Vladimir Poutine – alors que Kiev s’est déjà dite “prête” à un cessez-le-feu “général” et sans conditions.

Il s’agit également de préparer un potentiel “après”, si une trêve est finalement actée. “Nous devons être préparés pour toutes les éventualités, le pire serait qu’il y ait un accord et que nous soyons encore en train de nous demander comment le défendre”, vait indiqué à cet égard la semaine dernière un porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer.

Enfin, les participants à ce sommet discuteront des conditions d’un déploiement d’une force européenne en Ukraine pour garantir la paix. Cette initiative est plutôt portée par le couple franco-britannique. “La meilleure garantie de sécurité, ce sont les moyens que l’on donne à l’Ukraine de se défendre”, a déclaré l’Élysée dans un communiqué.

Ce dernier point devrait donner lieu à de vives discussions, plusieurs pays européens s’étant déjà opposés à cette idée ou ayant émis d’importantes réserves.

Trouver une voix européenne dans les négociations

Ce sommet intervient alors que l’administration de Donald Trump a engagé de laborieuses négociations avec la Russie, le président américain voulant conclure un accord de trêve le plus rapidement possible. Selon des sources de l’agence de presse Bloomberg, les États-Unis espèrent y parvenir d’ici le 20 avril.

Les Européens qui sont exclus de ces discussions cherchent donc à monter en puissance pour défendre le continent et à tenter d’avoir leur mot à dire dans les conditions de cette potentielle future paix.

L’Élysée a toutefois précisé que “tout cela est fait en parfaite transparence avec nos partenaires américains” et qu’Emmanuel Macron informerait Donald Trump des résultats du sommet de jeudi. Selon une source diplomatique à l’AFP, plus de vingt pays sont invités, de l’Union européenne et/ou de l’Otan, dont le Royaume-Uni, le Canada, la Norvège ou la Turquie.

Mardi, la Maison Blanche a annoncé s’être mis d’accord avec l’Ukraine et la Russie, séparément, pour que les hostilités cessent en mer Noire. Le Kremlin a toutefois posé une condition qui ne semble pas près d’être remplie: il a prévenu que cet accord ne pourra entrer en vigueur qu’après la “levée” des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d’engrais russes.

Volodymyr Zelensky, a promis de “mettre en oeuvre” les accords annoncés par Washington avec la Russie sur la mer Noire, les qualifiant de “bonnes mesures”.

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