Les États-Unis ont décrété ce vendredi 10 janvier des sanctions contre Gazprom Neft et Sourgoutneftegaz, deux sociétés russes du secteur de l’énergie.
A quelques jours de l’investiture le 20 janvier du président américain élu Donald Trump, le département du Trésor a détaillé une série de sanctions visant entre autres deux des principales sociétés russes du secteur, Gazprom Neft et Sourgoutneftegaz. Joe Biden s’est, en marge de ces annonces, attaqué à son homologue russe Vladimir Poutine.
Daleep Singh, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche pour l’économie internationale, a indiqué que ces sanctions étaient “les plus importantes jamais imposées” par les États-Unis au secteur énergétique russe.
“Ces sanctions frapperont durement tous les maillons clés de la chaîne de production et de distribution du pétrole russe”, a-t-il ajouté.
Elles pourraient entraîner “une augmentation des prix de l’essence”, a concédé le président américain Joe Biden lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, “entre trois et quatre cents le gallon”.
“Mais cela aura un impact bien plus profond sur la capacité de la Russie de continuer d’agir telle qu’elle le fait dans sa conduite de la guerre”, a-t-il insisté. Selon lui, son homologue russe Vladimir Poutine est en “mauvaise posture”, et il est “vraiment important de ne lui laisser aucun répit”.
Réduire le “trésor de guerre de la Russie”
Londres a aussi sanctionné ces deux entreprises, “qui produisent à elles seules plus d’un million de barils de pétrole par jour, soit une valeur d’environ 23 milliards de dollars (22,5 milliards d’euros) par an aux prix actuels”.
Une décision immédiatement dénoncée comme “injustifiée et illégitime” par Gazprom Neft, filiale du grand groupe étatique Gazprom, citée par les agences de presse russes.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a également assuré que les revenus pétroliers sont “vitaux pour l’économie de guerre de la Russie, représentant environ un quart de l’ensemble du budget russe en 2023”.
“S’attaquer aux compagnies pétrolières épuisera le trésor de guerre de la Russie, et chaque rouble que nous retirons des mains de Poutine contribuera à sauver des vies ukrainiennes”, a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Lammy.
Washington a par ailleurs annoncé vendredi des sanctions contre près de 200 pétroliers et méthaniers opérant depuis la Russie et présentés comme faisant partie de la “flotte fantôme” de Moscou.
Un certain nombre des navires ciblés sont cependant enregistrés sous pavillon de la Barbade et du Panama.
Levier de négociation
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué des mesures américaines et britanniques qui “portent un coup important au fondement financier de la machine de guerre russe”.
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