En Afrique du Sud, un viol collectif, commis la semaine dernière contre huit femmes lors du tournage d’un clip près d’une mine abandonnée en banlieue de Johannesbourg, attise les colères. La question des migrants illégaux est de nouveau au coeur des débats, alors que des mouvements xénophobes secouent régulièrement le pays
Une petite foule s’est rassemblée devant la cour où comparaissent une soixante de personnes arrêtées suite à ce drame. La police accuse les « zama zama », le surnom donner aux mineurs illégaux souvent originaires de pays voisins, d’être auteurs du crime. Les forces de l’ordre ont, depuis, arrêté plus d’une centaine de personnes appartenant à ces communautés, pour différents motifs, sans qu’aucune ne soit pour l’instant directement liée à ce viol. Le choc et la colère ont rapidement déplacé le débat sur les violences faites aux femmes à la question des migrants illégaux.
Chaque parti se fait face, de l’ANC à la DA en passant par de plus petites formations. Pour Mantshadi Teleko, des Combattants pour la liberté économique (EFF), il s’agit de soutenir le droit des femmes : «Les femmes ne sont pas en sécurité ici. On a même peur d’aller le soir au supermarché en bas de chez nous ! Et je pense que les hommes dans ce pays doivent apprendre comment se comporter. »
Les partis d’opposition réclament également la démission du ministre de la Police, qu’ils jugent incompétent.