
Macky Sall a présidé, hier, les travaux du Conseil présidentiel sur la relance de l’économie. Il est revenu largement sur les projections, la réforme hospitalière, la poursuite de la construction des infrastructures. Le chef de l’Etat a profité de cette occasion pour répondre à ses détracteurs sur la gestion des inondations.
Le Président de la République Macky Sall a déclaré que dans les projections, la mise en œuvre du deuxième PAPII pour la relance de l’économie permettra de retrouver un taux de croissance du PIB de 5,2% l’an 2021. Il exprimait lors du conseil présidentiel sur la relance de l’économie qui a enregistré la participation des membres du gouvernement, du secteur privé , les partenaires au développement , les élus locaux, l’assemblée nationale, le haut conseil des collectivités territoriales, le conseil économique social et environnemental, le haut conseil du Dialogue social, entre autre. « J’ai les pieds sur terre. Je ne parle pas dans les nuages. Nous allons reprendre la croissance de 5, 2% dès l’année prochaine, 7,2% en 2022 et en 2023 si toutes les conditions sont réunies », a-t-il insisté dans son discours d’ouverture. A l’en croire, le pays va atteindre pour la première fois une croissance à deux chiffres, notamment 13, 7 %. La croissance du PIB à deux chiffres prévue en 2023 sera le résultat de la première année d’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Sur la période 2019-2023, le PAP requiert un financement de 22 milliards d’euros dont le tiers est attendu du secteur privé avec la hausse de 50% du budget de la présente campagne agricole qui est passé entre 2019 et 2020, de 40 à 60 milliards de francs CFA, malgré la pandémie. Sur ce, dira-t-il : « ne baissons pas les bras. Au contraire, il nous faut rester combatifs dans l’esprit, déterminés dans l’action, calmes, sereins et humbles dans la réflexion et l’analyse. J’insiste particulièrement sur le calme, la sérénité et l’humilité, parce que c’est ce qui nous aide à comprendre une situation donnée, et nous déterminer à prendre la bonne décision et à agir dans le bon sens.
Le PAP2 A coûte 14.712 milliards FCFA
La mise en œuvre du PAP II ajusté et accéléré devrait permettre de repositionner le Sénégal sur la trajectoire d’émergence initialement projetée dans la phase II. En effet la relance rapide de l’économie à partir de 2021, accompagnée de réformes et d’investissement massifs, notamment dans les secteurs sociaux, l’agriculture, l’aquaculture, l’élevage, le numérique et l’industrie, permettra de réaliser un taux de croissance moyenne de 8,7% sur la période 2021-2023.Estimé pour la période 2019-2023, à 14.712 milliards FCFA, le cout global du PAP2A a connu une augmentation de 614 milliards (4%)par rapport au PAPII initial. Globalement, la contribution attendue du privé dans le PAP 2 À est estimée à 47770 milliards de FCFA.
Réforme dans la gestion hospitalière
Concernant le secteur de la santé, dira Macky Sall : « Nous finalisons un plan de financement de santé résilient et pérenne de 500 milliards de Francs CFA sur la période 2020-2024. Ce plan va s’articuler autour de la modernisation du système de santé par la réhabilitation, la construction et l’équipement de structures, le recrutement de personnel de santé notamment de médecins, spécialistes, infirmiers et de sages-femmes ainsi que d’autres personnels de soutien ». Pour lui, la question sanitaire doit être prise au sérieux. Le relèvement du plateau médical est devenu un impératif. Il faut des réformes pour accompagner les efforts. Il faut une réforme dans la gestion hospitalière. Toujours sur la question sanitaire, il a rappelé que le coronavirus a révélé des vulnérabilités potentielles qui exposeraient tout pays à de pénuries en cas de rupture de fret ou de rétention de certains produits par les pays exportateurs pour satisfaire leurs propres besoins. « Ces enseignements doivent nous pousser à réarticuler nos politiques économiques. D’abord à pouvoir produire ce que nous consommons. Car Il est temps que cette question soit réglée. Il est temps que certains médicaments soient fabriqués sur place »,a-t-il martelé.
Poursuite de la construction des infrastructures
Dans sa prise de parole, Macky Sall a assuré que l’Etat ne va pas abandonner sa politique de construction des infrastructures et va les poursuivre dans la mise en œuvre du deuxième PAPII. « La construction des infrastructures va se poursuivre. Nous n’allons pas abandonner la construction d’infrastructures notamment le système routier à travers une articulation des pistes de productions avec routes et les autoroutes », a-t-il ajouté.
Macky défie ses détracteurs sur les inondations
Le Président de la République a profité de cette rencontre pour répondre à ses détracteurs sur la gestion des inondations. Selon lui, ceux qui disent que le régime en place n’a fourni aucun effort dans la lutte contre les inondations qui empêchent certaines populations de dormir ont tout faux. Il ne faut pas faire comme si rien n’a été fait. C’est faux. Ce n’est pas parce qu’il y a des inondations que rien n’a été fait. Il y a eu des pluies exceptionnelles. Ainsi poursuit-il, si vous recevez en une journée trois mois de pluie, c’est normal qu’il ait un trop plein d’eau qui va se déverser dans des zones qui ne sont pas encore assainies. « Je suis à l’aise pour engager ce débat avec celui qui le souhaite dans le pays pour dire que mon Gouvernement a fait ce qu’aucun gouvernement n’a fait depuis 1960 en matière de lutte contre les inondations. Dès 2012, j’ai lancé un programme décennal qui finira en 2022 », à lancé le chef d’État.
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